lundi 11 novembre 2013

Mé kikon né donc? Episode number II

Mé kikon né donc?   Episode number II

En effet, un dimanche, nous avons regardé un documentaire qui parlait de la place que le monde du travail avait pris dans nos vies et comment il bouffait notre vie privée et affective. En effet, n’ayant pas pu faire un emploi intéressant, Fabien s’est dès la naissance de notre grande fille beaucoup investi dans  son éducation. Alors que moi je débutais comme prof des écoles, que je croulais sous le boulot mais que j’étais passionnée par mon taf dans lequel je me sentais utile, il nous a semblé naturel que ce soit Fabien qui s’occupe des enfants. Evidemment, dans le bâtiment, le fait qu’il se mette en congé parental ou que ce soit lui qui s’arrête quand un enfant était malade, ça n’a pas trop plu à son patron, qui l’a lourdé quelques mois plus tard. Sans compter une hernie discale qui l’a disqualifié à tout jamais dans les métiers physiques. Pendant longtemps, Fabien a donc subi cette pression de la société qui fait qu’un homme, un vrai doit faire "bouillir la marmite". Il a fallu des années pour qu’enfin, il se rende compte que s’occuper de ses enfants et de sa maison n’était pas dévalorisant, qu’au contraire c’était l’occupation la plus précieuse qui soit.

Mais bon, au bout d’un moment, c’est vrai que, ça fait peur, un seul salaire, un crédit, les enfants qui grandissent,  la perspective de devoir payer les études, faire ses yaourts et son pain ça ne suffit plus. On s’est donc demandé ce que pourrait faire Fabien, pour ramener un petit complément de revenu, sans changer trop nos habitudes, c’est-à-dire en restant disponibles pour les enfants, pour la maison, un truc où il se sente utile. C’est comme cela qu’est venue l’idée de la yourte, qu’on est allés voir le camping et la fabrique de yourtes chez nos voisins charentais de la Frênaie (où a été fabriquée la yourte), que Fabien a rencontré des personnes qui s’étaient posés les mêmes questions que nous, avaient eu les mêmes inquiétudes. On a découvert alors qu’il pouvait y avoir des entreprises sans patron (les SCOP, société coopératives et participatives), des gens qui habitaient à l’année dans des yourtes, près de la nature, en accord avec eux même, des woofers, sortes de nomades qui donnent des coups de main en échange du couvert. Bref, nous avons découvert, ensemble, en discutant, en rencontrant des personnes jugées parfois comme marginaux, que des alternatives étaient possibles et que de plus en plus de personnes, issues des banques ou des assurances par exemple avaient quitté ce système et opté pour un mode de vie radicalement opposé et en accord avec leurs valeurs profondes.

 Alors ça nous a rassurés et nous aussi, on a voulu mettre notre pierre à l’édifice, d’où l’idée d’accueillir sur notre terrain des personnes sensibilisées ou non à l’environnement mais en tout cas, pour leur montrer que des solutions sont possibles, et que plutôt que de se mettre des œillères ou que  devenir individualiste comme la société et les médias  nous y encouragent, on peut tous ensemble se retrousser les manches, se  remettre à discuter entre citoyens et faire confiance à notre imagination et notre créativité pour chercher des solutions concrètes.

Donc voilà, pour finir les présentations, nous nous sommes répartis les rôles comme suit : la fabrication de la yourte, la rénovation de la roulotte, toute la partie technique ,puis la partie accueil, public-relation (prononcer avec l’accent), c’est Fabien. Tout ce qui est communication et public-relation cachée derrière son ordi et blanche comme un cachet d’aspirine, c’est moi ! 
Donc à bientôt et j'attends vos réactions, commentaires et suggestions avec impatience!
http://www.facebook.com/yourtenvendee?ref=hl

Ah oui! Et on a oublié de vous présenter deux membres de la famille:
Alors, là c'est Ghana qui plébiscite la yourte.


Et Kira...qui a de belles moustaches...




dimanche 27 octobre 2013

Le jour où j'ai découvert que mon appareil photo était étanche (et que la roulotte de cylindreur est enfin arrivée!)

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samedi 26 octobre 2013

Mé kikon né donc? Episode number I

Mé kikon né donc?

Episode number I


Bon, alors voici un petit article afin de nous présenter brièvement et expliquer un peu ce qui nous a amené à se lancer dans ce projet, on doit bien ça à nos désormais 111 supporters de facebook*!
Alors voilà, lui c’est Fabien, moi c’est Bérangère. On est « ensemble » ou comment dire, maqués, casés depuis pffff !... Plus d’une dizaine d’années (genre même p’t’être 15... Ah 16 me dit-on) avec entre-temps 3 enfants de 6, 10 et 12 ans, une petite maison de pêcheur rénovée à Beauvoir sur mer puis une ancienne grange transformée en habitation depuis 2007 à saint Vincent sur Graon, en Vendée, à 20 km de Longeville sur mer et 30 km des Sables d'Olonnes.

Présentations: (la mise en page des photos n'est pas top top, je ne maîtrise pas trop encore l'outil...)

La grange vue du jardin.

Notre grange sous la neige
 (pas en ce moment hein, rassurez-vous.)


.


Moi, très inspirée par mon ordi.
Cyann la Menace
Noa qui dort.
Fabien quise croit chez le dentiste.
Rachel, au mieux de sa forme.



Mon allié pour ce Blog et toutes nos tribulations.
(Suite de la famille féline au prochain épisode...) 

Alors comment kon nen né arrivé là ?

J’ai du mal à retrouver le départ de l’idée mais, ce qui est sûr, c’est que nous avons été assez tôt sensibles aux problèmes de l’environnement. Cyann, qui a bientôt 11 ans a été le premier de nos 3 enfants à expérimenter les couches lavables et nous n’avons plus la télé depuis une bonne dizaine d’années! Après, nos convictions se sont lentement affirmées, au fil du temps jusqu’à en devenir même assez angoissés (y’a de quoi en même temps !). C’est vrai que, quand on commence à mettre un peu le nez là-dedans, à se documenter, à trop regarder les documentaires d'Arte et autres émissions du genre de Cash investigation, ça fait flipper**. Alors, soit on se calme en se disant comme le mec de « La haine » qui tombe d’un immeuble et qui se répète en voyant défiler les étages « jusqu’ici tout va bien... » OU on se réveille et on cherche ce qu’on peut faire.
http://www.youtube.com/watch?v=AyKookhlYeA

 Au quotidien, cela veut dire changer ses habitudes de consommation. Tout ce qui est alimentaire est assez facile à réaliser, on peut faire son potager, aller à biocoop, acheter local, faire à manger soi-même, ne pas acheter de plats préparés. Nous, pour les légumes, on a un bon filon car Fabien va chaque semaine filer un coup de main à Alexandre et Leslie, nos maraîchers-partenaires bio préférés, situés à sainte-Flaive des Loups, en échange d’un panier de légumes. Du bon vieux troc quoi. Au début, on s’était mis dans leur AMAP et puis, financièrement ça n’a plus été possible alors Alex nous a proposé ça et c’est bien cool.
Des belles tomates de la ferme.
 Bon justement, certains diront que le bio, l’écologie et tout l’bazar c’est pour les riches. Et binh non, tout est question de priorité je pense. Fabien est au chômage depuis plusieurs années (et ce, malgré moult formations à Cholet, Angers ou Jenesaizou et encore moult lettres de motivation laissées sans réponses), et c’est en se retrouvant bien dans la mouise, c’est-à-dire quand en 2012, il s’est retrouvé sans plus aucunes indemnités, donc avec uniquement mon salaire d’instit, qu’on a vraiment flippé. Et c’est là, poussés dans nos retranchement qu’on a dû changer encore plus notre quotidien, c’est-à-dire éplucher nos comptes, voir le superflu, les économies réalisables,etc. Et c’est là qu’on s’est mis à faire les vide-greniers ou à surfer sur leboncoin, que je me suis mise à faire le pain, les yaourts, les brioches, etc. Nous avons éliminé les choses futiles et avons découvert la "sobriété heureuse" comme dit Pierre Rahbi (Rabhi?)...


Alors certains diront : « ouais, elle est marrante, elle, et le temps, il faut en avoir pour tout ça ! ».
C’est vrai, ça demande du temps mais déjà, sans la télé, ça en libère pas mal. C’est vrai que des fois ça me fatigue de finir mon dimanche, après avoir fini mes préparations de cours (si, si, ça bosse aussi le we les instit’ !) en préparant du pain ou  la brioche de la semaine. Mais je suis satisfaite finalement et heureuse de prendre du temps pour bien nourrir ma famille. Il est vrai que dans mon cas, Fabien a du temps aussi pour s’occuper des enfants. Il n’a pas peut-être pas d’emploi mais du travail, ça, il n’en manque pas...
Et c’est justement quand Fabien a découvert cette nuance, entre emploi et travail, et qu’il a compris que l’emploi ne définissait pas l’homme, qu’il a commencé à évoluer dans son parcours professionnel et que l’idée de la yourte a germé...
                                                                                  (suite au prochain épisode...................................)

http://www.facebook.com/yourtenvendee?ref=hl
**http://www.lecourrierdesechos.fr/index.php/culture/il-attaque-arte-en-justice-pour-lui-avoir-trop-ouvert-les-yeux/#.UmuUDnAW2Sq.